Le projet de contournement routier du Nord de Wavre ne manquerait pas d’avoir de nombreux impacts sur les communes voisines, dont principalement celle de Grez-Doiceau, qui s’est déjà opposée à ce projet, suite à une décision du Conseil Communal du 15 octobre dernier.

La Commune d’Ixelles a décidé également hier soir, en séance du Conseil Communal, d’introduire un recours contre ce projet. En effet, la Commune est propriétaire d’un vaste domaine à Basse-Wavre, le Centre de plein air Madeleine Clément, qui serait directement impacté par le contournement routier.

Ce qui a motivé l’Échevine des Propriétés Communales à proposer ce recours au Conseil communal, outre l’inquiétude pour la biodiversité et la crainte d’une pollution sonore, c’est l’affectation initiale du domaine dont jouit la Commune d’Ixelles depuis de nombreuses années, et particulièrement ses plus jeunes habitants. Anaïs Camus explique : « Le tracé visé par ce contournement routier transperce le poumon vert wavrien et menace également la qualité de l’environnement que nous pouvons offrir aux enfants. Nous craignons l’impact de la pollution de l’air, comme la pollution sonore sur le Centre Madeleine Clément, dont la raison d’être principale est d’offrir un écrin de verdure et de biodiversité à des enfants citadins, souvent issus de milieux précarisés ».

La Commune d’Ixelles rejoint ainsi un regroupement de plusieurs acteurs, dont la Commune de Grez-Doiceau, mais également des organisations environnementales ainsi que des exploitants agricoles qui regrettent tous que d’autres alternatives ne soient pas envisagées, alors qu’elles permettraient de résoudre durablement les problèmes d’accessibilité que ce contournement routier entend résoudre.

Le collège communal grézien insiste sur ces alternatives crédibles par la voix de l’Échevin Laurent Francis : « Nous comprenons qu’il faille assurer une meilleure accessibilité au Zoning industriel de Wavre Nord pour tous ceux qui y travaillent et font vivre le développement économique de la région. Néanmoins, la priorité exclusive à la voiture, à long terme, personne n’y gagne. D’autres solutions existent comme le réaménagement prioritaire de la sortie 5 (Bierges) de l’E411 ou de continuer d’investir dans une meilleure desserte des transports en commun ».

Par ailleurs, les deux édiles s’accordent également sur le fait que les 27 millions que coûterait ce contournement pourraient être affectés à des solutions alternatives, pour le bénéfice de tous, y compris des travailleurs et des riverains impactés le long des trajets d’accès actuels.